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TBOURIDA  "Capturer l'essence de la Bardia"

Embarquez dans un voyage visuel captivant à travers l'objectif de la photographe, artiste et cinéaste franco-marocaine Iftane Takarroumt, alors qu'elle dévoile un récit spectaculaire capturé lors du tournage du documentaire "The Bardia", présenté dans le National Geographic Short Film Showcase. Cette exploration photographique évocatrice vous plongera méticuleusement dans la riche tapisserie du patrimoine marocain, mettant en lumière la force et la résilience innées des femmes marocaines dans le domaine dominé par les hommes de la Tbourida. Ces images révèlent non seulement l'intensité de ce sport traditionnel, mais exposent également les moments intimes partagés entre l'artiste et les cavaliers de la Tbourida, également appelés "Bardia". Rejoignez-nous alors que nous traversons les paysages complexes de la culture, de l'athlétisme, et des connexions humaines et animales.

© Iftane Takarroumt.

Maroc, 2018 - 2019

Dérivée de "Baroud", signifiant "poudre à canon", la Tbourida est un art équestre ancien dont les origines remontent au 15ème siècle.

Il s'agit d'une performance équestre qui simule une séquence de parades militaires, reconstituée selon les anciennes conventions et rituels arabo-amazighs.

Captivant à la fois les publics marocain et international, la Tbourida est étroitement liée à des festivités telles que les moussems, les célébrations agricoles et divers événements nationaux et familiaux.

L'inclusion de la Tbourida sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO a été officiellement annoncée par le Comité du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO en décembre 2021, au nom du Royaume du Maroc.

Cette tradition équestre séculaire continue d'éblouir les spectateurs, incarnant le riche patrimoine et l'esprit festif du Maroc sur les scènes nationales et mondiales

La Tbourida a été rendue célèbre par Eugène Delacroix, un célèbre peintre français du 19ème siècle, qui a effectué de nombreux voyages en Afrique du Nord et particulièrement au Maroc en 1832 dans le cadre d'une mission diplomatique.

C'est à cette époque qu'il a découvert l'art de la Tbourida, et a ensuite commencé à en faire des peintures.

C'est ce peintre qui l'a popularisée sous le nom de Fantasia.
 


La troupe de Tbourida, appelée Sorba, est composée de 11 à 15 cavaliers alignés. Elle est présidée par le Mokaddem, qui se positionne au centre de la troupe et coordonne les mouvements des hommes et/ou des femmes ainsi que des chevaux.

Avant l'événement, les cavaliers imprègnent leur performance d'une signification spirituelle, en engageant souvent dans des ablutions et des prières collectives.

 

Guidés par le chef de troupe, les cavaliers et les chevaux exécutent une parade composée de deux parties principales. La première, connue sous le nom de hadda, implique que la troupe entre dans l'arène au trot, réalise des manœuvres acrobatiques avec des armes, puis retourne à son point de départ.

La seconde, la talqa, voit les troupes galoper au loin, tirer des coups à blanc avant de simuler un départ collectif pour la guerre et se retirer.

 

Les compétitions reconnaissent particulièrement l'alignement parfait, la qualité du départ, la tenue des cavaliers, le harnachement des chevaux, l'art d'exécuter le jeu de fusil, ainsi que la précision et la simultanéité des détonations.

La transmission de ce patrimoine culturel se fait de génération en génération au sein des familles par la tradition orale et l'observation des pratiquants, assurant ainsi la préservation du riche héritage de la Tbourida.

 

En tant que Bardia, chaque cavalier devient une incarnation

vivante de son identité culturelle et de l'art intemporel de la Tbourida.

De génération en génération, la Tbourida maintient une dimension spirituelle robuste, notamment en plaçant le cheval—un animal sacré en Islam—au centre d'un spectacle captivant et impressionnant.

 

 

Parés de costumes et d'accessoires d'époque, tels que des turbans, des vêtements drapés, des babouches, un petit livret du Coran et une ancienne épée arabe, les cavaliers symbolisent les coutumes et traditions de leur tribu ou région. Les chevaux sont également ornés de harnais cousus et décorés traditionnellement.

"The Bardia" Synopsis du documentaire

 

À l'âge de dix-sept ans, Amal Ahamri était le visage des premières équipes de Tbourida entièrement féminines. La Tbourida, une compétition équestre impressionnante, est une tradition séculaire au Maroc. Mais alors qu'Amal atteint la trentaine et tombe enceinte de son deuxième enfant, elle quitte les feux de la rampe. Ce qu'elle pensait être une courte pause dans le sport s'étend sur plusieurs années, remettant en question ses priorités et ses peurs.

Amal Ahamri, sujet principal de "The Bardia" lors

du Moussem à Karia Ba Mohamed, Maroc, en 2019.

La fille d'Amal Ahamri, Lilia, tenant un Moukhala (fusil à poudre noire), lors d'un Moussem à Karia Ba Mohamed, Maroc, 2019.

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